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tiques et les fripons. Puissent toutes les bénédictions être répandues sur nos frères ! Puisse la lumière éclairer tous les yeux, et l’humanité pénétrer tous les cœurs !


4472. — À M.  SÉNAC[1],
conseiller d’état, premier médecin du roi, à versailles.
Au château de Ferney, pays de Gex, 24 février 1761.

Monsieur, recevez tous mes remerciements et ceux de toute la petite province de Gex, de la bonté que vous avez eue de soutenir notre bon droit contre un marais empesté qui nous désole et qui cause la mort à un de mes parents, lequel lutte en vain depuis cinq mois contre la carie de ses os. Je suis pénétré de vos bontés. Permettez-moi de renouveler les assurances de mon attachement à messieurs vos fils.

Je serai toute ma vie, avec la plus sincère reconnaissance, monsieur, votre très-humble et très-obéissant serviteur.


Voltaire.

4473. — À M.  FABRY[2].
Aux Délices, 21 février 1761.

Monsieur, j’ai l’honneur de vous envoyer la lettre de M.  de Montigny, où vous verrez ce qu’on pense du sieur Sédillot ; j’y joins une lettre de M.  de Villeneuve à monsieur l’intendant de Lyon. J’écris à M.  de Villeneuve pour le remercier, et en même temps pour lui dire combien la province vous a d’obligations. Je lui fais un petit tableau des malheurs du pays de Gex, et des torts que le sieur Sédillot a faits à ce petit coin du monde, qui sans vous serait accablé. J’ai écrit en conformité à M.  de Courteilles et à M.  de Trudaine.

J’ai vu M.  Myrani, que vous avez eu la bonté de m’envoyer. Vous me rendez cette province chère ; je contribuerai, autant qu’il me sera possible, au dessèchement que vous projetez de tous les marais ; et mon principal soin sera toujours de seconder, autant qu’il sera en moi, vos volontés et vos vues pour le bien public.

J’ai l’honneur d’être, avec tous les sentiments qui vous sont dus, monsieur, votre très-humble et très-obéissant serviteur.

  1. Les Autographes, par M.  de Lescure, 1865.
  2. Éditeurs, Bavoux et François.