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Underdessen kommen wir hierdurch allerunterthänigst anzufragen, ob, wenn er vorgeben solite, dass seine Emballagen bereits voraufgeschicket wären, man Ihn, bis Er sie zurück kommandirt, allhier in Verwahrung behalten möchte, — und wie die Worte « ingleichen ein Buch, welches Einlage besaget » zu versteben, gestalten keine Einlagen bei Euer Königlichen Majestät allergnädigsten Handschreiben befunden worden.

Man spricht hier, dass Er wirklich bettlägerig seie und vor Ausgang der Leipziger Messe nicht hier passiren werde. Wir verharren in devotester und treuester Devotion[1], etc.


2553. — À M. GOTTSCHED[2].
À Gotha, 25 avril.

Monsieur, er habt mir mit ein geschenck wereheret, Welches ich nicht werth bin. Ich bin zu alt um zu lern eine sprache welche sie so gut lehren[3]. Mais je serai en français reconnaissant toute ma vie des bontés que vous m’avez témoignées dans mon séjour à Leipsick. Je devrais y retourner pour vous remercier et pour avoir l’honneur de voir Mme  Gottsched[4], que je ne connais que par sa grande réputation. Vous et elle, vous me laissez bien des regrets. Permettez que sur le point de partir de Gotha je remplisse un dernier devoir de mon cœur en vous assurant de tous les sentiments avec lesquels je suis sans réserve, monsieur, votre très-humble et très-obéissant serviteur.


Voltaire.
  1. Traduction : Les lettres très-gracieuses de Votre Majesté datées du 11 courant et concernant les affaires de Voltaire ont été mises entre nos mains avant-hier. Dans ce moment de grande foire, où à tout instant des étrangers arrivent, nous avons pris de telles mesures que nous pouvons espérer de ne pas le manquer. En attendant, nous venons par la présente vous demander avec la plus grande soumission si, dans le cas où il alléguerait qu’il a expédié ses bagages devant lui, l’on devrait le retenir prisonnier jusqu’à ce qu’il les ait fait revenir. Comment, en outre, les mots : « De même un livre spécifié dans la note ci-incluse, » doivent-ils être compris ? attendu que l’on n’a pas trouvé de notes jointes aux lettres très-gracieuses de Votre Majesté ?

    On dit ici que Voltaire est réellement alité, et qu’il ne passera pas par Francfort avant la fin de la foire de Leipsick. Nous restons dans la dévotion la plus fidèle. (Desn.)

  2. Éditeur, H. Beaune.
  3. Traduction : Vous m’avez honoré d’un présent dont je ne suis pas digne Je suis trop vieux pour apprendre une langue que vous enseignez si bien.
  4. Voltaire avait d’abord écrit Godscheit.