temps que je ne devrais vous parler que de votre santé, qui me tient beaucoup plus à cœur ; je vous supplie instamment de vouloir bien m’en donner des nouvelles. Mme Goll et ma nièce vous font mille sincères compliments, ainsi qu’à Mme de Brenles. Je vous supplie de me faire réponse le plus tôt que vous pourrez, afin que je puisse prendre toutes mes mesures avant mon voyage en Bourgogne. Comptez sur l’amitié et la reconnaissance inviolable d’un homme qui vous est déjà bien attaché.
J ai été bien charmé, monsieur, d’apprendre par vos deux lettres[1] que vous aviez pris la résolution de venir passer l’hiver ici. Je me réjouis d’avance des moments que je passerai si agréablement et si utilement avec vous. On profite toujours de vos entretiens, comme on ne se lasse jamais de relire vos ouvrages. J’aurai soin que votre nièce puisse jouir des spectacles qu’elle désirera de voir. J’en ai donné la commission à Pierron[2].
J’attends avec impatience le plaisir de vous revoir, et suis, etc.
Il faut, madame, que je vous dise, à propos de notre inscription, une chose que j’aurais déjà dû vous dire : c’est que toute inscription doit être courte et simple, et que les grands vers d’imagination et de sentiment conviennent peu à ces sortes d’ouvrages. La brièveté et la précision en font le principal mérite. Voilà pourquoi on se sert presque toujours de la langue latine, qui dit plus de choses, et en moins de mots, que la nôtre. Je ne vous fais pas, madame, ces petites observations pédantesques pour vous proposer une inscription en latin, mais seulement pour vous demander si vous serez contente d’une grande simplicité