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2514. — À M. FALKENER[1].
1er février.

Dear sir, I have wrote to you already, and sent my letter to sir Hanbury Williams, the british envoy at the court of Dresden. I told you in that letter all that I could tell you concerning my little quarrel with the king of Prussia. But I could not tell you enough about the desire I have to see England again before my death. I did inform you of my desire to print my works in London, without benefit, without subscription, and merely in order to give a true edition of the works of a Frenchman, who thinks like a Briton.

I send this letter to Dresden. I must tell you, my dear sir, that I have taken the liberty to draw upon you for the 94 pounds. I return you again 94 thousand thanks.

I do not know how long yet I shall continue at Berlin ; but whatever happens, I shall remain for ever your faithful and much obliged friend[2].


Voltaire.

2515. — À M. G.-C. WALTHER.
Berlin, 1er février 1753.

L’ouvrage que je vous envoie[3], mon cher Walther, vaudrait beaucoup mieux si je ne vous avais pas renvoyé plus tôt tous les livres que vous m’avez redemandés ; mais le sujet est assez intéressant pour que vous tiriez de ce Supplément autant d’exemplaires au moins que du Siècle. Je vous prie de me mander si je pourrais trouver à Dresde ou à Leipsick un appartement commode pour moi, un secrétaire et deux domestiques. Je l’aimerais encore mieux

  1. Éditeurs, de Cayrol et François.
  2. Traduction : Cher monsieur, je vous ai déjà écrit et j’ai adressé ma lettre à M. Hanbury Williams, envoyé d’Angleterre à la cour de Dresde. Je vous disais, dans cette lettre, tout ce que je pouvais vous dire de ma petite querelle avec le roi de Prusse. Mais je ne pouvais vous en dire assez sur le désir que j’ai de revoir l’Angleterre avant ma mort. Je vous ai exprimé l’intention de faire imprimer mes ouvrages à Londres sans bénéfice, sans souscriptions et dans la seule vue de donner une édition véritable des œuvres d’un Français qui pense comme un Anglais.

    J’envoie cette lettre à Dresde. Je dois vous dire, mon cher monsieur, que j’ai pris la liberté de tirer sur vous pour la somme de 94 livres sterling. Je vous rends en échange 94 mille remerciements.

    Je ne sais pas combien je demeurerai encore à Berlin ; mais, quoi qu’il arrive, je resterai toujours votre fidèle et très-reconnaissant ami.

  3. Supplément au Siècle de Louis XIV.