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mettre à la poste à Cologne, pourvu qu’il prenne toutes les précautions nécessaires pour la sûreté de l’envoi. Je ne puis vous dire, monsieur, à quel point je suis pénétré de vos bontés ; je vous prie instamment d’y mettre le comble en disant à M. de Podewils l’intérêt que vous daignez prendre à moi en général, en me regardant comme un officier de la maison du roi, notre maître, qui est ici avec un passe-port du roi, et avec une recommandation à tous ses ministres, et enfin comme un homme qui vous est particulièrement attaché. Je ne vous demande, monsieur, que des bons offices et des marques de bienveillance qui ne vous compromettent point, mais qui puissent seulement engager M. de Podewils à fortifier par ses représentations les sentiments de bonté, de générosité, de grandeur et d’humanité que le roi a sans doute dans son cœur comme dans ses écrits. Je suis comblé de vos bontés, monsieur, et rempli de la reconnaissance la plus tendre et la plus respectueuse. V.


2499. — À M. FORMEY.
Le 7 janvier.

Venir chez vous m’est d’une impossibilité physique et métaphysique. M’entretenir avec vous me ferait un plaisir extrême, qui ne vous serait pas infructueux. J’ai plus de choses à vous dire que vous ne pensez. Je crois qu’il serait beaucoup plus à propos de mettre dans votre feuille périodique les fragments de la main de Louis XIV que l’Histoire des couplets de Rousseau[1], dont Berlin ne se soucie guère. Vous trouverez ces fragments de Louis XIV dans le chapitre des anecdotes[2]. Si après cela vous voulez mettre dans vos feuilles l’histoire des couplets, vous êtes assurément bien le maître ; mais vous devriez venir dîner quelque jour avec un homme vrai, franc et intrépide, quelquefois trop plaisant, toujours malade. V.


2500. — À M. LE CHEVALIER DE LA TOUCHE[3].

Vous aurez dû, monsieur, vous apercevoir par les lettres de M. de P… et de M. de B… que je ne veux avoir ici de protecteur que vous, et que je ne veux ni choquer le roi de Prusse, ni

  1. Voyez une note de la lettre 2484.
  2. Voyez tome XIV, pages 484 et 487.
  3. Éditeur, Th. Foisset.