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2241. — À M. G.-C. WALTHER.
mai 1751.

Si vous avez besoin d’argent, j’ai mille écus à votre service, que je vous prêterai sans intérêt. Ils sont entre les mains de mon banquier Schwigger. Vous n’auriez qu’à vous adresser au banquier Hauman, qui ferait son billet à Schwigger : car cet homme ne veut traiter qu’avec des banquiers, et ne recevrait pas d’autre signature. Ainsi donc, en cas que vous ayez besoin de cet argent, vous n’avez qu’à faire votre billet pur et simple de mille écus à Hauman, lequel fera son billet à Schwigger. Je vous répète que je vous prêterai ces mille écus pour un an sans intérêt.


2242. — À M. G.-C. WALTHER.
mai 1751.

Je suis fort occupé de l’Histoire du Siècle de Louis XIV, mais cet ouvrage ne sera pas sitôt prêt. J’attends des manuscrits de Paris. J’ai encore besoin de quelques livres, mais surtout j’ai besoin de temps pour rendre l’ouvrage moins indigne de l’impression ; plus je l’aurai travaillé avec soin, et plus il vous deviendra utile. Comptez que je n’y perdrai pas un moment, et que je vous donnerai cet ouvrage avant que vous ayez achevé l’édition que vous allez faire. Je n’exigerai rien de vous, que des exemplaires en grand papier, et je serai assez récompensé de mes travaux si un libraire, qui paraît aussi honnête homme que vous, peut y faire quelque fortune.


2243. — À FRÉDÉRIC II, ROI DE PRUSSE.
Ce mardi.

Sire, si je ne suis pas court, pardonnez-moi.

Hier le fidèle Darget m’apprit avec douleur qu’on parlait dans Paris de votre poëme[1]. Je viens de lui montrer les dix-huit lettres que je reçus hier. Elles sont de Cadix. Il n’est pas question de vers.

Permettez que je montre à Votre Majesté les six dernières lettres de ma nièce, l’unique personne avec qui je suis en correspondance. Elles sont toutes six numérotées de sa main. Elle me parle avec confiance de vous et de tout. Si je lui avais écrit un

  1. Le Palladion.