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À l’égard de la liste des personnes à qui il faut faire des présents des Éléments de Newton, et des personnes auxquelles j’écris en faisant ces présents, j’ai envoyé les lettres (qui sont en petit nombre) à M. Thieriot, demeurant chez M. de La Popelinière, fermier général, rue Saint-Marc.

J’en donne avis à M. l’abbé Moussinot, et je le prie de vouloir bien, conjointement avec vous, s’adresser à M. Thieriot, non-seulement pour les livres qui lui sont destinés, mais pour ceux de ses amis, dont il voudra se charger, surtout ceux qui sont pour M. d’Argental, et ceux que M. d’Argental doit se charger de rendre. Il faudra aussi donner à M. Thieriot tous les exemplaires qu’il demandera pour ses amis.

Et afin de ne pas perdre un temps précieux, envoyez un Savoyard avec un mot d’écrit chez M. Thieriot, pour savoir son heure.

Voilà bien de la peine que je vous donne ; mais aussi cela n’arrivera pas deux fois, et je vous en demande bien pardon.


893. — À M. L’ABBÉ MOUSSINOT[1].
Cirey, ce 3 juillet 1738.

Je reçois dans le moment deux lettres de vous, mon cher abbé, du 28 et du 30 juin.

1° À l’égard de M. l’abbé Nollet, quand je vous ai prié de lui donner douze cents livres, et de le payer comptant outre cela, il n’y avait nulle équivoque, car je voulais lui donner douze cents livres d’avance, et lui donner de plus le prix de tout ce qui sera prêt, et que je compte qu’il m’enverra au commencement du mois d’août par M. Cousin : ainsi vous m’auriez fait un plaisir très-sensible de lui faire donner ces douze cents livres d’avance.

Je serais d’ailleurs très-fâché qu’il me fît un envoi sitôt. Je ne veux rien recevoir qu’avec M. Cousin, et j’espère recevoir beaucoup. Donnez-lui donc les douze cents livres, mon cher ami, et suppliez-le de ma part de tenir prêt pour la fin de juillet un envoi de plus de quatre mille livres, s’il se peut. J’attends un petit mémoire de sa part. Faites-lui, je vous prie, les compliments les plus sincères.

2° Je vous ai écrit plusieurs lettres auxquelles je me réfère entièrement, touchant mes affaires.

3° Ne sachant si vous étiez à Paris, j’ai envoyé à M. Cousin un mémoire détaillé de tout ce qu’il convient de faire au sujet des

  1. Édition Courtat.