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Si tu me condamne à périr.

Il faut absolument dire : Si tu me condamnes.

Tel qui n’est plus ne peut souffrir.

Tel signifie toujours, en ce sens, un nombre d’hommes qui fait une chose, tandis qu’un autre ne la fait pas ; mais ici c’est une affaire commune à tous les hommes ; il faut mettre :

Qui n’est plus ne saurait souffrir, etc.


817. — À M. L’ABBÉ MOUSSINOT[1].
(20 janvier 1738)

Mon cher abbé, je me recommande à vous pour toutes les choses que j’ai mentionnées dans ma lettre du 18.

Je prie instamment monsieur votre frêre de passer chez Prault, et de s’informer s’il a reçu un billet de moi du 18 ou du 17.

Puisque d’Arnaud est dans un si grand besoin, donnez-lui encore un louis d’or. Je voudrais faire mieux ; mais je trouve qu’en présents il m’en a coûté mille écus cette année.

Je vous prie de me mander si l’on a envoyé une Henriade à M. de Ramsault, et je prie qu’on en envoie une bien reliée à M. Feuillet, maître des eaux et forêts de Saint-Quentin.

Je vous donne toujours quelque peine nouvelle.

Pardon.

818. — À M. THIEROT[2].
À Cirey, ce 22 janvier 1738.

Cette lettre et le paquet ci-joint ne vous arriveront que dans, sept ou huit jours, je vous l’adresse par un valet de chambre qui va à Paris. On fait venir la berline que je comptais qui vous amènerait avec mes nièces ; mais nous ne manquerons pas de voitures : il sera plus aisé d’avoir des berlines que le consentement de M. et de Mme de La Popelinière.

Qu’est-ce qu’une Métromanie du maniaque Piron ? On dit que l’aventure de ce Maillard déguisé en Lavigne en fait le nœud ; j’ai peur que cela ne soit point plaisant.

  1. Édition Courtat.
  2. Éditeurs, Bavoux et François (App. 1865.). Nous supprimons un premier paragraphe, qui se trouve dans une lettre du mois de juillet suivant.