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564 APPENDICE.

présence de ses ennemis, qui craignaient son éloquence et qui voulaient l'empêcher de parler longtemps: « Je jure que j'ai sauvé la République. »

Rufus, en partant pour le gouvernement de l'Asie Mineure,

accusé par deux Romains, leur dit : « Je vous prends pour mes lieutenants, aiin que vous éclairiez ma conduite. »

Histoire des Barmécides, sous le calife Giafar; de l'assiette d'or-, du diamant rendu par le soldat; des trois amis dont le premier donne son chameau et son équipage et s'en retourne à pied; le second chasse son maître d'hôtel pour n'avoir donné que deux chameaux à son ami; le troisième, étant aveugle et conduit par deux esclaves, vend ses deux esclaves pour en don- ner l'argent.

Saint-Hilaire, ayant le hras emporté et voyant Turenne tom- ber mort, dit à son fils : « Ce n'est pas moi qu'il faut pleurer, mais ce grand homme. »

Mot du maréchal de Villars : « Sire, je vais combattre vos ennemis, et je vous laisse au milieu des miens. »

Le duc de Guise au siège de Rouen : « Votre religion vous enseigne à m'assassiner, et la mienne à vous pardonner. »

Périclès, ayant écouté en secret des ambassadeurs qui pro- posaient un moyen sûr de rendre Athènes victorieuse, assemble le peuple et lui assure que ce moyen était infaillible : « Est-il hon- nête? demandèrent les Athéniens. — .Aon, dit Périclès. — Nous n'en voulons donc point. »

Louis XIII, étant venu tenir son lit de justice, fit défendre les remontrances. Le président de Verdun dit : « On nous ordonne de nous taire sur les édits et de ne parler que pour faire l'éloge du gouvernement. Muets sur l'un, quand nous sommes obligés de l'être sur l'autre, il ne nous reste de voix que pour prier le Ciel qu'il éclaire Votre Majesté. »

11 faut mettre au même rang le fils de Pompée, qui fit afficher des récompenses pour ceux qui sauveraient les proscrits, et Jeannin et Sainl-IIéram, qui empêchèrent les massacres; et Des- bordes, qui conduisit son ennemi jusqu'au pied de son château : < ( Te voilà libre, il faut te hattre », etc.

Henri IV demandait à l'ambassadeur Don Pèdre si le roi d'Es- pagne était amoureux. Don Pèdre dit que son roi n'était pas si

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