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512 APPENDICE.

Religion.

Dans les pays où l'on a liberté de conscience, on est délivré d'un grand fléau : il n'y a point d'hypocrites.

Un homme est pendu pour le service de Philippe V. Son fils demande, pour récompense, un pendu et une fleur de lis pour armes.

Le père lîazar a écrit sérieusement que les noms de Marlbo- rough, Cadogan, Vassener, etc., étaient des noms de diables.

Faits détachés de l'histoire de France, qui peuvent servir d'exemple ou faire connaître le génie du siècle.

L'astrologie avait tellement infatué les princes que le marquis de Saluées quitta le parti de la France pour celui de l'empereur sur une prédiction.

Le parlement de Paris donna un arrêt contre l'empereur Charles-Quint, ce que l'Europe trouva aussi ridicule que son arrêt contre l'antimoine.

Henri VIII ût consulter notre Sorbonne sur son mariage avec Anne de Boulon et acheta leur avis (au rapport de de Thou). Cette digne Sorbonne a condamné Henri III et a justifié l'assassinat du duc d'Orléans.

DeThou est un pauvre physicien; il dit que, le corps deZwingle, lue dans la bataille de Saint-Cal, ayant été brûlé, son cœur ne put jamais être consumé, et il assure qu'il y a beaucoup de per- sonnes qui ont une partie de leur corps sur laquelle le feu ne peut agir.

Cette même Sorbonne vint au Louvre accuser l'évêque de Ma- çon, Pierre Châtelain, d'hérésie, parce qu'il avait dit en son orai- son funèbre que François I er n'avait point passé parle purgatoire ; sur quoi Jean de Mendozc, premier maître d'hôtel du roi, leur dit : <( Messieurs, je sais, etc. ; mais, s'il y a passé, ce n'a été que pour boire un coup. » (De Thou.)

Religion.

Les prêtres sont aux monarques ce que les précepteurs sont aux pères de famille : il faut qu'ils soient les maîtres des enfants, mais qu'ils obéissent au père.

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