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470 APPENDICE.

Page 76. « ... Avec des passions si peu actives et un frein si salutaire, les hommes, plutôt farouches que méchants, et plus attentifs à se garantir du mal qu'ils pouvaient recevoir que tentés d'en faire à autrui, n'étaient pas sujets à des démêlés fort dangereux... »

Fou que tu es, ne sais-tu pas que les Américains septentrio- naux se sont exterminés par la guerre?

Page 79. « ... Or il est facile de voir que le moral de l'amour est un sentiment factice, né de l'usage de la société et célébré par les femmes avec beaucoup d'habileté et de soin pour établir leur empire et rendre dominant le sexe qui devrait obéir. »

Pourquoi?

Page 80. « ... L'imagination, qui fait tant de ravages parmi nous, ne parle point à des cœurs sauvages... »

Qu'en sais-tu? As-tu vu des sauvages faire l'amour?

Page 83. « ... Or, aucun de ces deux cas n'est applicable à l'espèce humaine, où le nombre des femelles surpasse généralement celui des mâles... »

Il naît plus de mâles, mais au bout de vingt ans le nombre des femelles excède.

Page 84. « ... Concluons qu'errant dans les forêts, sans industrie, sans parole, sans domicile, sans guerre et sans liaisons, sans nul besoin de ses semblables, sans nul désir de leur nuire, peut-être même sans jamais en reconnaître aucun individuellement, l'homme sauvage, sujet à peu dépassions et se suffisant à lui-même, n'avait que les sentiments et les lumières propres à cet état, qu'il ne sentait que ses vrais besoins, ne regardait que ce qu'il croyait avoir intérêt de voir, et que son intelligence ne faisait pas plus de progrès que sa vanité... »

C'est conclure un bien mauvais roman.

Page 88. « ... Là où il n'y a point d'amour, de quoi servira la beauté?... »

La beauté excitera l'amour, et l'esprit produira les beaux-arts.

Page 91. « ...Après avoir montré que la perfectibilité, les vertus sociales et les autres facultés que l'homme naturel avait reçues en puissance ne pouvaient jamais se développer d'elles-mêmes, qu'elles avaient besoin pour cela du concours fortuit de plusieurs causes étrangères qui pouvaient ne pas naître, et sans lesquelles il fût demeuré éternellement dans sa condi- tion primitive, il me reste à considérer et à rapprocher les différents hasards qui ont pu perfectionner la raison humaine, en détériorant l'espèce, rendre

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