Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome32.djvu/479

Cette page n’a pas encore été corrigée

SUPPLÉMENT AUX ŒUVRES EN PROSE 169

ais qu'il applique sur les tempes de ses enfants et qui lui assurent du m une partie de leur imbécillité et de leur bonheur originel. »

Les sauvages aplatissent le front de leurs enfants afin qu'ils tirent aux oiseaux qui passent au-dessus de leurs têtes.

Page 38. « ... Je remarquerais qu'en général les peuples du Non! sonl plus industrieux que ceux du Midi, parce qu'ils peuvent moins se passer do l'être... »

Cela n'est pas vrai : tous les arts viennent des pays chauds.

Page 42. <t ... Toutes choses qu'il leur a fallu faire enseigner par les dieux, faute de concevoir comment ils les auraient apprises d'eux-mêmes... •>

Non. Ils firent des dieux de leurs bienfaiteurs.

Page 47. « ... Au lieu que dans cet état, primitif, n'ayant ni maisons ni cabanes... »

Ridicule supposition.

Page 54. « ... Si un chêne s'appelait A, un autre chêne s'appelait B, de sorte que plus les connaissances étaient bornées, et plus le dictionnaire devint étendu... »

Il s'appelait au moins AB, puisqu'il ressemblait à A.

Page 60. « ... Quant à moi, effrayé des difficultés qui se multiplient, et convaincu de l'impossibilité presque démontrée que les langues aient pu naître et s'établir par des moyens purement humains, je laisse à qui voudra d'entreprendre la discussion de ce difficile problème... »

Pitoyable.

Page 61. « ... Enfin, il est impossible d'imaginer pourquoi, dans cet état primitif, un homme aurait plutôt besoin d'un autre homme qu'un singe ou un loup de son semblable... »

Parce qu'il y a dans l'homme un instinct et une aptitude qui n'est pas dans le singe.

Page 66. « ... Il dit précisément le contraire pour avoir fait entrer mal à propos dans le soin de la conservation de l'homme sauvage le besoin de satisfaire une multitude de passions qui sont l'ouvrage de la société et qui ont rendu les lois nécessaires.. . »

Le sauvage n'est méchant que comme un loup qui a faim.

Pages 72 et 73. « .... C'est la raison qui engendre l'amour-propre; c'est la réflexion qui le fortifie... »

Quelle idée! Faut-il donc des raisonnements pour vouloir son b ion-être?

�� �