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392 APPENDICE.

��Jl PITER.

��Les mortels se plaignent toujours; C'est assez qu'on soit dieu, prince, ou d'un rang suprême,

Pour être en butte à leurs discours; Eh bien, ils les auront, j'en jure par moi-même, Ils les auront ces jours doux, tranquilles, sereins. Qu'ils ne se plaignent plus, une aimable princesse Va l'aire en arrivant le bonheur des humains : Sa grâce m'a charmé, sa vertu m'intéresse; \u trône des Français je veux l'associer.

Pour jamais je la favorise ; Enfin si Jupiter était à marier

C'est pour moi que je l'aurais prise.

MERCURE.

Vous êtes, sans dissimuler, Un parti fort honnête, une bonne alliance,

Mais c'est un joli pis-aller

De se trouver reine de France. Seigneur, dans cet hymen quel sera mon emploi ? Je fais peu, comme on sait, d'honnêtes mariages ;

Et Jupiter, l'Amour, et moi, .N'ont servi jusqu'ici qu'à troubler les ménages.

��Charge-toi des plaisirs de la reine et du roi, Invente quelque fête, et qu'elle réjouisse.

MER CL UE.

Et les grands sont-ils donc gens que l'on divertisse ? Rien peut-il réveiller leur goût trop dédaigneux? Nés au sein des plaisirs, rien n'est plaisir pour eux.

Par quelle fête et par quels jeux Pourrais-je ranimer la froide indifférence

Oui semble régner auprès d'eux?

JUPITER.

Quand tu ne serais pas le dieu de l'éloquence,

Il est plus aisé qu'on ne pense,

Mon fils, de divertir la cour; I il rien suffit pour plaire, un fou souvent amuse.

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