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SUPPLÉMENT AUX POÉSIES. 381

Craignez donc qu'avec vous on partage la gloire D'assurer par leur perle une entière victoire ; De Faustus, par leur sang, effacez les forfaits, Et méritez enfin sa grâce et nies bienfaits.

��11! V.GMENT II.

FA L' S TU S, à Homulus, qui se croit encore son fils.

Eh bien! mon fils, eh bien! dans mon destin cruel, De quel œil voyez-vous un père criminel Qui flétrit les lauriers d'un héros magnanime \ Qui fait tomber sur vous la honte de son crime ; Qui, pour tout dire enfin, d'un trépas odieux Osa sauver le sang de ses rois, de ses dieux?

romulus.

Votre innocence en vain par l'envie opprimée, Seigneur, par vos exploits, n'est que trop confirmée ; Et pour Amulius des services si grands...

FAUSTUS.

Je sers les rois, mon fils, et non pas les tyrans ; Ce n'est point avec vous que je dois me contraindre ; Tout est prêt d'éclater, il n'est plus temps de feindre : Vous pouvez de mon sort parer les rudes coups, Mon innocence enfin ne dépend que de vous. Parlez, vous sentez-vous cette vertu suprême Qui vous fait immoler tout jusques à vous-même?

ROMULUS.

Seigneur, si jeune encor, je sais mal imiter Vos vertus, qu'aujourd'hui l'envie ose insulter ; Mais s'il faut dans mon sang laver la calomnie, Je préfère du moins votre gloire à ma vie ; Parlez, je promets tout, bien sûr que de ma foi Vous ne demanderez rien d'indigne de moi.

��1. Ce héros est probablement cet ancien guerrier à qui Amulius parle dans le fragment qui précède, et qui se trouve compromis aux yeux du roi par ses liaisons avec Faustus. (Note du premier éditeur.)

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