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ACTE IV, SCÈNE IV. 281

��ACTE QUATRIEME.

SCÈNE I.

Vers 1. Phénice ne vient point. Moments trop rigoureux. Que vous paraissez lents à mes rapides vœux! etc.

Je me souviens d'avoir vu autrefois une tragédie de Saint Jean- Baptiste, supposée antérieure à Bérénice, dans laquelle on avait inséré toute cette tirade, pour faire croire que Racine l'avait volée. Cette supposition maladroite était assez confondue par le style barbare du reste de la pièce. Mais ce trait suffit pour faire voir à quels excès se porte la jalousie, surtout quand il s'agit des succès du théâtre, qui, étant les plus éclatants dans la litté- rature, sont aussi ceux qui aveuglent le plus les yeux de l'envie. Corneille et Racine en ressentirent les effets tant qu'ils travail- lèrent.

SCÈNE II.

Vers 40. Souffrez que de vos pleurs je répare l'outrage, etc.

On peut appliquer à ces vers ce précepte de Boileau 1 :

Qui dit, sans s'avilir, les plus petites choses.

En effet, rien n'est plus petit que de faire paraître sur le théâtre tragique une suivante qui propose à sa maîtresse de rajuster son voile et ses cheveux. Otez à ces idées les grâces de la diction, on rira.

SCÈNE III.

Vers dern. Voyons la reine.

Ou le théâtre reste vide, ou Titus voit Bérénice : s'il la voit, il doit donc dire qu'il l'évite, ou lui parler.

SCÈNE IV.

(Fin de la scène.) Ce monologue est long, et il contient pour le fond, les mêmes choses à peu près que Titus a dites à Paulin.

1. Épitre X, vers 49.

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