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ACTE Y, SCÈNE I. 135

si cette sédition est sérieuse, Arsinoé et son fils perdent leur temps à raisonner sur la puissance et sur la politique dés Romains. Arsinoé lui dit froidement: Vous me ravissez d'avoir cette prudi Ce vers comique et les fautes de langue ne contribuent pas à embellir cette scène.

Vers 14. Puisque te voilà roi, l'Asie a d'autres reines, Oui, loin de te donner des rigueurs à souffrir, T'épargneront bientôt la peine de t'ofîïir.

On ne donne point des rigueurs comme on donne des faveurs-, cela n'est pas français, parce que cela n'est admis dans aucune langue.

Vers 22. Pourras-tu dans son lit dormir en assurance? Et refusera-t-elle à son ressentiment Le fer ou le poison pour yen ger son amant ?

Quelle idée ! Pourquoi lui dire que sa femme l'empoisonnera ou l'assassinera ?

Vers 2ii. Que de fausses raisons pour me cacher la vraie!

Ce n'est pas elle qui cache la vraie raison; ce qu'il dit à sa mère ne doit être dit qu'à Flaminius. Ce n'est pas assurément sa mère qui craint qu'Attale ne soit trop puissant.

Vers 36. Sa chute doit guérir l'ombrage qu'elle en prend.

On ne guérit point un ombrage; cette expression est impropre.

Vers 37. C'est blesser les Romains que faire une conquête, Que mettre trop de bras sous une seule tête.

Mettre des bras sous une tète!

Vers 39. Et leur guerre est trop juste après cet attentat Que fait sur leur grandfeur un tel crime d'État.

Un attentat qu'un crime d'État fait sur une grandeur, c'est à la fois un solécisme et un barbarisme.

Vers 45. Je les connois, madame, et j'ai vu cet ombrage Détruire Antiochus et renverser Carthage.

Un ombrage qui a détruit Carthage!

Vers 48. Je cède à des raisons que je ne puis forcer.

Des raisons qu'on ne peut forcer; c'est un barbarisme.

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