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ACTE IV, SCÈNE 1. 499

Vers (lern. J'ai donné cette baie à i)ien d'autres qu'à vous.

Cette scène ne peut réussir, elle est trop forcée ; il était naturel que Glarice lui dît : C'est moi que vous avez trouvée aux Tuileries, vous devez reconnaîti-e ma voix; et alors tout était fini.

SCÈNE VI.

Vers 13. Je disois vérité. — Quand un menteur la dit, En passant par sa bouche elle perd son crédit.

Voilà deux vers qui sont passés en proverbe. C'est une vérité fortement et naïvement exprimée : elle est dans l'espagnol, et on l'a imitée dans l'italien.

Vers 1 8. Elle recevra point un accueil moins farouche.

Il faudrait ici la particule ne avant le verbe, pour que la phrase fût exacte. Cette licence n'est pas même permise en poésie'.

Vers 19. Allons sur le chevet rêver quelque moyen. Il faut rêvera quelque moyen.

Vers dern. Il sera demain jour, et la nuit porte avis.

On ne peut guère finir un acte moins vivement. Il faut tou- jours tenir le spectateur en haleine, lui donner de la crainte ou de l'espérance. Quand un personnage se borne à dire : Nous ver- rons demain ce que nous ferons, allons-nous-en, le spectateur est tenté de s'en aller aussi, à moins que les choses auxquelles le personnage va rêver ne soient très-intéressantes.

��ACTE QUATRIÈME.

SCÈl\E I.

\'ers I. Mais, monsieur, pensez-vous qu'il soit jour chez Lucrèce ?

Nous avons déjà remarqué que le lieu de la scène changeait souvent dans cette comédie, et que par conséquent l'unité de lieu n'y était pas scrupuleusement observée.

1. On lit dès 1GG4 :

Elle pourra trouver ua accueil moins farouche.

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