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ACTE II, SCi:XE I. 435

Vers 5. Inconstant et confus dans son incertitude, Ne se résout à rien (m'ax oc inquiétude.

Inconstant est encore moins convenable. Le cœur inconstant n'expi'ime point du tout un homme cmbari'assé.

Vers 7. Sauverons-nous Pompée? — Il faudroit l'aire effort, Si nous l'avions sauvé, pour conclure sa mort.

// faudrait faire effort pour conclure. C'est le contraire de ce que Pliotin veut dii"e. 11 ne faudrait point d'effort pour conclure la mort de Pompée : on aurait une raison de plus pour la conclure; il faudrait s'efforcer de la hâter.

Vers 18. Consultez-en encore Achillas et Septime.

En encore : on doit éviter ce bâillement, ces hiatus de syllabes, désagréables à l'oreille.

Cet acte ne finit point avec la pompe et la noblesse qu'on attendait du commencement.

Vers 19. Allons donc les voir faire, et montons à la tour

est du ton bourgeois, et l'acte a commencé dans un style em- phatique. Il faut, autant qu'on le peut, finir un acte par de beaux vers qui fassent naître l'impatience de voir l'acte suivant.

��ACTE DEUXIÈME.

SCÈNE I.

Vers 1. Je l'aime; mais l'éclat d'une si belle flamme,

Quelque brillant qu'il soit, n'éblouit point mon âme.

Ce sentiment de Cléopâtre est fort beau; mais on affaiblit toujours son propre sentiment quand on l'exprime par des maximes générales.

Vers 3. Et toujours ma vertu retrace dans mon cœur

Ce qu'il doit au vaincu, brûlant pour le vainqueur.

Les héroïnes de Corneille parlent toujours de leur vertu.

Vers U. Ce qu'il doit au vaincu, brûlant pour le vainqueur.

Il semble, par la construction, que le vaincu brûle pour le vainqueur. Toutes ces négligences sont pardonnables à Corneille,

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