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420 UE.MAUnUES SUR POMPÉE.

Il est triste que Corneille ait comparé Mazarin et Montauron à Auguste.

Vers 37. Quand j'ai point un Horace, un Auguste, un Pompée, Assez heureusement ma muse s'est trompée, Puisque, sans le savoir, avecque leur portrait, Elle tiroil du tien un admirable trait.

11 est encore plus triste qu'il tl)-c un admirable trait (lu portrait (lu cardinal Mazarin, en peignant Horace, C(sar, et Pompée.

Vers 44. Les Scipions vainqueurs, et les Gâtons mourants, Les Pauls, les Fabiens ; alors de tous ensemble On en verra sortir un tout qui te ressemble.

Les Scipions achèvent cette étonnante flatterie. Boileau avait en vue ces fausses louanges prodiguées à un ministre, quand il dit à M. de Seignelai ^ :

Si pour faire sa cour à ton illustre père,

Seignelai, quelque auteur d'un faux zèle emporté.

Au lieu de peindre en lui la noble activité,

La solide vertu, la vaste intelligence.

Le zèle pour son roi, l'ardeur, la vigilance,

La constante équité, l'amour pour les beaux-arts,

Lui donnoit des vertus d'Alexandre ou de Mars ;

Et pouvant .justement l'égaler à Mécène,

Le comparoit au fds de Pelée ou d'Alcmène :

Ses yeux, d'un tel discours foiblement éblouis

Bientôt dans ce tableau reconnoîtroient Louis.

Horace avait dit la même chose dans sa seizième Épîfre du premier livre-:

Si quis bella tibi terra pugnata marique, etc.

Vers 63. Mais ne te lasse point d'illuminer mon âme. Ni de prêter ta vie à conduire ma flamme.

On ne prête point une vie à conduire une flamme. H veut dire: ne cesse d'échauffer mon génie par tes illustres actions.

Vers 69. Délasse en mes écrits ta noble in(|uiétude

On se délasse de ses travaux par des écrits agréables: on ne délasse point une inquiétude.

��1. Épîti-e IX, vers 24.

2. Vers 26.

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