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ACTE V, SCÈNE DERNIÈRE. 417

les prodiges de même espèce. Quand on pardonnerait la con- version incroyable de ce lâche Félix, on n'en serait pas touché, parce qu'on ne s'intéresse pas ti lui comme à Pauline, et (ju'il est même odieux.

Vers 23. Et par un mouvement que je ne puis entendre, De ma fureur je passe au zèle de mon gendre.

Comprendre semblerait plus juste qu'entendre.

Vers 29. Son amour ("pandu sur toute la famille

Tiio après lui le père aussi bien ([ue la fille.

Tirer après soi est devenu bas avec le temps. Vers 42. De pareils changements ne vont point sans miracle.

Des changements ne iwit point. On mène une vie innocente, et non pas avec innocence. Mais J'approuve que chacun ait ses dieux, et servez votre monarque, reçoivent toujours des applaudissements. La manière dont le fameux Baron récitait ces vers, en appuyant sur servez votre monarque, était reçue avec transport. Plusieurs n'approuvent pas que Sévère dise à Félix : Gardez votre pouvoir, reprenez-en la marque, parce que ce n'est pas lui qui donne les gouvernements, et que Félix n'a pas quitté le sien; il n'appar- tient qu'à l'empereur de parler ainsi.

Vers 43. Ils mènent une vie avec tant d'innocence

Que le ciel leur en doit quelque reconnoissance.

Style trop familier; et d'ailleurs cela n'est pas français, comme on l'a déjà dit.

Vers 47. Se relever plus forts, plus ils sont abattus, N'est pas aussi l'effet des communes vertus.

Se relever n'est pas Veffct; cela n'est pas exact, mais c'est une licence que je crois permise.

Vers 52. J'approuve cependant que chacun ait ses dieux.

Ce vers est toujours très-bien reçu du parterre. C'est la voix de la nature.

Vers 33. Qu'il les serve à sa mode

est du style comique; a son choix eût peut-être été mieux placé.

31. — COMM. SUR CORNEILIE. I. 27

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