Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome31.djvu/421

Cette page n’a pas encore été corrigée

ACTE V, SCÈNE H. 411

énervent ce sentiment, coninio ce qui ost suporflu est (oujours mauvais.

Vers 28. Mais ces secrets pour vous sont f'ùclieux à comprendre. Ce mot fâcheux n'est pas le mot propre, c'est difficile.

Vers 33. Pour lui seul contre toi j'ai feint d'être en colère.

Cet artifice est de mauvaise grâce, comme le dit très-bien Polyeucte.

Rotrou, dans son Saint Gcnest, fait parler ainsi Marcel, qui veut persuader à Genest de ne pas renoncer à la religion de ses pères :

ridicule erreur de vanter la puissance

D'un Dieu qui donne aux siens la mort pour récompense,

D'un imposteur, d'un fourbe, et d'un crucifié !

Qui l'a mis dans le ciel ? Qui l'a déifié ?

Un ramas d'ignorants et d'hommes inutiles,

De malheureux, la lie et l'opprobre des villes,

De femmes et d'enfants, dont la crédulité

S'est forgé à plaisir une divinité ;

De gens qui, dépourvus des biens de la fortune.

Trouvant dans leur raallieur la lumière importune,

Sous le nom de chrétiens s'exposent au trépas.

Et méprisent des biens qu'ils ne possèdent pas.

On ne fit aucune difficulté de réciter ces vers, convenables à un païen. Ses raisons sont aisément réfutées par Genest :

Si mépriser vos dieux c'est leur être rebelle, Croyez qu'avec raison je leur suis infidèle .. Vous verrez si ces dieux de métal et de pierre Seront puissants au ciel comme on les croit en terre. Alors les sectateurs de ce crucifié Vous diront si sans cause ils l'ont déifié, etc.

Une telle scène entre Polyeucte et Félix, écrite avec force, aurait certainement fait un très-grand effet.

Vers 36. Portez à vos païens, portez à vos idoles

Le sucre empoisonné que sèment vos paroles.

Ce mot de sucre n'est admis que dans le discours très-familier.

Vers 48. En vous ôtant un gendre, on vous en donne un autre Dont la condition répond mieux à la vôtre.

La condition est du stvle de la comédie.

�� �