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ACTE 111, SCÈNE I. 395

Vers 77. Allons fouler aux pieds ce foudre ridicule.

Voilà un oxemplo crun mot bas noblement employé.

Vers 79 Allons en éclairer raveuglcment fatal.

En /'c/rn'?Tr est dur à l'oreille. Il faut éviter ces cacophonies; de plus, on éclaire des yeux, on n'éclaire point un aveuglement, on le dissipe, on le guérit.

Vers. 80. Allons briser ces dieux do pierre et de métal.

C'est, sans doute, une action très-ridicule et très-coupable. In seigneur turc qui, dans Constantinople, irait briser les statues de l'église chrétienne, pendant la grand'messe, passerait pour un fou, et serait sévèrement puni par les Turcs mêmes.

Nous renvoyons le lecteur aux notes précédentes.

Vers pén. Allons faire éclater sa gloire aux yeux de tous, Et répondre avec zèle à ce qu'il veut de nous.

Néarquc ne fait ici que répéter en deux vers languissants ce qu'a dit Poiyeucte ; aussi j'ai vu souvent supprimer ces vers à la représentation,

ACTE TROISIÈME.

SCÈNE I,

Vers 13. Sévère incessamment brouille ma fantaisie.

Cette fantaisie devrait-elle être brouiUce, après les assurances de civilités réciproques? Pauline doit-elle craindre que Sévère et Po- iyeucte se querellent au temple? Ce monologue, qui n'est qu'une répétition de ses terreurs, et même des terreurs qu'elle ne peut avoir qu'en vertu de son rêve, languit un peu à la représentation : non-seulement il est long et sans chaleur ; mais si Pauline est encore effrayée par son rêve, elle ne doit craindre qu'une assem- blée de chrétiens, puisque c'est de chrétiens une impie assemblée qui a' tué son mari en songe, et qu'elle ne doit pas présumer que cette impie assemblée soit dans le temple de Jupiter. Je crois que si elle avait craint un assassinat de la part des chrétiens, cela produirait un coup de théâtre quand on vient lui dire que son mari est chrétien lui-même.

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