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312 REMARQUES SUR LES HORACES.

([iK'iice. C'est un défaut capilnl <\\iq (lorncille tàclic en vain de l)allier dans son K.rorncn.

Vers 36. PenncUcz qu'il achève, el je ferai jiisUce.

C'est la loi de l'unité de lieu qui force ici Tauteur à faire le procès d'Horace dans sa propre maison : ce qui n'est ni conve- nal)le, ni vraisemblable. J'ajouterai ici une remarque purement historique : c'est que les clicfs do Rome, appelés rots, no rendaient point justice seuls; il fallait le concours du sénat entier, ou des délégués.

Vers 41. Souffrez donc, ô grand roi ! le plus juste dos rois,

Oiie tous les gens de bien vous parlent par ma voix, etc.

Ce plaidoyer ressemble à celui d"un avocat qui s'est préparé : il n'est ni dans le génie de ces temps-là, ni dans le caractère d'un amant qui parle contre l'assassin de sa maîtresse.

Vers 79. Mais je hais ces moyens qui sentent l'arlifice.

Ce trait est de l'art oratoire, et non de l'art tragique ; mais (juelque chose que pût dire Valère, il ne pouvait toucher.

Vers 115. Sire, c'est rarement qu'il s'offre une matière

A montrer d'un grand cœur la vertu tout entière, etc.

Ces vers sont beaux, parce qu'ils sont vrais et bien écrits.

Vers loi. Que Votre Majesté désormais m'en dispense.

On ne connaissait point alors le titre de majesté.

��SCENE m.

Vers 16. 11 mourra plus en moi qu'il ne mourroit en lui.

Ces subtilités de Sabine jettent beaucoup de froid sur cette scène. On est las de voir une femme qui a toujours eu une dou- leur étudiée, qui a pro])osé à Horace de la tuer afin que Curiace la vengeât, et qui maintenant veut qu'on la fasse mourir pour Horace, parce qu'Horace vit en elle.

Vers 49. Tous trois désavoueront la douleur cjui te louche... L'horreur (jue lu fais voir d'un mari vertueux.

Cela n'est ])as vrai. Sabine, qui veut mourir pour Horace, n'a point montré d'horreur pour lui.

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