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302 REMARQUES SUR LES IIORACES.

Vers 62. Nous faudra-t-il loiijours en ciaiiidic de plus grands, El toujouis icdouter la nuiiii de nos parents ?

Ce dernier vers est de la plus grande beauté : non-seulement il dit ce dont il s'agit, mais il prépare ce qui doit suivre.

��ACTE QUATRIÈME.

SCÈNE I.

Vers 1. Ne me parlez jamais en faveur d'un infâme.

Nous avons vu qu'il est très-extraordinaire que le père n'ait pas été détrompé entre le troisième et le quatrième acte ; qu'un vieillard de son caractère, qui a assez de force pour tuer son fils de ses propres mains, à ce qu'il dit, n'en ait pas assez pour être allé sur le champ de bataille ; qu'il reste dans sa maison tandis que Rome entière est spectatrice du combat ; comment souffrir qu'une suivante soit allée voir ce fameux duel, et que le vieil Horace soit demeuré chez lui! Comment ne s'est-il pas mieux informé pendant l'entr'acte ? Pourquoi le père des Horaces ignore- t-il seul ce que tout Rome sait? Je ne sais de réponse à cette cri- tique, sinon que ce défaut est presque excusahle, puisqu'il amène de grandes beautés.

Vers 5. Sabine y peut mettre ordre, ou dereehef j'atteste Le souverain pouvoir de la troupe céleste...

Derechef et la troupe céleste sont hors d'usage. La troupe céleste est bannie du style noble, surtout depuis que Scarron l'a em- ployée dans le style burlesque.

Vers 11. Le jugement de Rome est peu pour mon regard.

Pour mon regard est suranné et hors d'usage ; c'est pourtant une expression nécessaire.

SCÈNE II.

Vers 41. C'est à moi seul aussi de punir son forltut.

Si son fils est coupable d'un forfait envers Rome, pourquoi serait-ce au père seul à le punir?

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