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REMARQUES

SUR LES HORACE S

TRAM'DIE r.EPRÉSENTÉE EN 1 G i 1 '.

��AVERTISSEMENT DU COMMENTATEUR.

Si on reprocha à Corneille d'avoir pris dans des Espagnols les beautés les plus touchantes du Ciel, on dut le louer d'avoir transporté sur la scène française, dans les Horaces, les morceaux les plus éloquents de Tite-Live, et même de les avoir embellis. On sait que quand on le menaça d'une seconde critique sur la tragédie des Horaces semblable à celle du Ciel, il répondit : « Horace fut condamné par les duumvirs, mais il fut absous par le peuple. » Horace n'est point encore une tragédie entiè- rement régulière, mais on y verra des beautés d'un genre supé- rieur.

��EPITRE DEDICATOIRE

DE CORNEILLE AU CARDINAL DE RICHELIEU.

Mo.\SE IGNE UR,

Je n'aiirois jamais ou la témérité de présenter à Votre Émincnce ce mau- vais portrait d'Horace, si je n'eusse considéré qu'après tant de bienfaits que j'ai reçus d'elle, le silence oîi le respect m'a retenu passeroit pour ingratitude.

\. Les Horaces (comme dit Vollaiie), sont de 1GI51I. La première édition est de 10 i3. L'auteur a intitule sa pièce Horace, el c'est sous ce titre que Voltaire l'a fait réimprimer dans ses deux éditions, quoiqu'il la cite toujours sous le titre des Horaces, qui était employé depuis longtemps par les comédiens. (B.)

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