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262 REMARQUES

ACTE TROISIÈME. SCÈNE I.

E L V 1 R E .

Vers 8. Mais chercher ton asile en la maison du mort! Jiimais un meurtrier en fit-il son refuge?

RODRIGUE ,

Et je n'y viens aussi que ni'oiïrir à mon juge.

Soit que Rodrigue veuille consentir au sens d'Elvire, soit qu'il y veuille contrarier, il y a grande obscurité en ce vers, etc.

Y conirarkr. Ce verbe ne se dit plus avec le datif; on dit con- Irarier une opinion, s'y opposer, la contredire, etc.

SCÈNE II.

Vers 6. Employez mon épée à punir le coupable.

La bienséance eût été mieux observée s'il se fût mis en devoir de venger Chimène sans lui en demander la permission.

Point du tout; ce n'était pas l'usage de la chevalerie, il fallait qu'un champion fût avoué par sa dame : et de plus, don Sanche ne devait pas s'exposer à déplaire à sa maîtresse, s'il était vain- queur d'un homme que Chimène eût encore aimé.

SCÈNE III.

Vers 39. Quoi! j'aurai vu mourir mon père entre mes bras!

Elle avoit dit auparavant qu'il étoit mort quand elle arriva sur le lieu.

Le comte venait d'expirer quand Chimène a été témoin de ce spectacle. Elle est très-hien fondée à dire : je Vai vu mourir entre mes bras. Ce n'est pas assurément une hyperbole trop forte, c'est le langage de la douleur.

SCÈNE IV.

Vers o8. .le ne te puis blâmer d'avoir fui Tiiifamie. Fui est de deux svllabes.

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