234 REMARQUES
Une chose assez singulière, mais très-vraie, c'est que si Chi- mène avait continué à poursuivre Rodrigue après qu'il a sauvé Séville, et qu'il a pardonné à don Sanclie, cela eût été froid et ridicule. Si jamais on fait une pièce dans ce goût, je réponds de la chute. Les mêmes sentiments qui charmèrent l'Espagne, char- mèrent ensuite la France.
Cliimène... poursuit lâchement celte raort^ etc. Aujourd'hui on dirait faiblement.
En un mot, elle a assez d'éclat et de charmes pour avoir fait oublier les règles à ceux qui ne les savent guère bien, etc.
Il me semhle qu'il ne s'agit pas ici des règles, mais des mœurs.
Le comte n'étoit pas obligé de prévoir que l'un d'eux seroit assez lâche pour vouloir racheter sa vie en acceptant la condition de la part de son vainqueur, etc.
Je ne crois pas que dans les temps de la chevalerie ce fût une lâcheté : rien n'était plus commun que des chevaliers qui, ayant été désarmés, allaient porter leurs armes à la maîtresse du vain- queur. L'action de don Sanclie ne parut point du tout lâche en Espagne, où l'on était encore enthousiasmé de la chevalerie.
Ses discours sont plutôt des effets de la prévention d'un vieux soldat que des fanfaronneries d'un capitan de farce, etc.
Il faut remarquer que les fanfaronnades de tous les capitans de comédie étaient alors portées à un excès de ridicule si outré que le comte de Gormaz, tout fanfaron qu'il est, paraît modeste en comparaison.
La relation qu'Elvire fait àCIiimène est très-succincte : elleest même néces- saire pour faire paroltre Chimène, etc.
Donc les comédiens ont eu très-grand tort de retrancher cette scène.
Ayant pu remarquer que don Sanclie est rival do don Rodrigue en J'amour de Chimène, etc.
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On ne dirait point aujourd'hui rival en Vamour.
La faute de jugement que l'observateur remarque dans la troisième scène nous semble bien remarquée, etc.
Il faut, je crois, considérer le temps où se passe l'action: c'était celui où l'on altachait autant de honte à ne se pas haftre,
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