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ACTE IV, SCI-NE III. 239

��ACTE QUATRIEME.

SCÈNE I.

Vers 1. N'est-ce point un faux bruit? Le sais-lu bien, Elvire?

Ce combat ivest point étranger à la pièce ; il fait, au contraire, une partie du nœud, et prépare le dénoûment en aft'aiblissant nécessairement la poursuite de Chimène, et rendant Rodrigue digne d'elle. Il fait, si je ne me trompe, souhaiter au spectateur que Chimène oublie la mort de son père en faveur de sa patrie, et quelle puisse enfin se donner un jour à Rodrigue.

SCÈNE IP. '

Vinfante. Pour toutes ces scènes de l'infante, on convient una- nimement de leur inutilité insipide, et celle-ci est d'autant plus superflue que Chimène y répète avec faiblesse ce qu'elle vient de dire avec force à sa confidente.

Vers 27. Hier ce devoir te mit en une haute estime.

Cet Mer fait voir que la pièce dure deux jours dans Corneille: l'unité de temps n'était pas encore une règle bien reconnue. Ce- pendant, si la querelle du comte et sa mort arrivent la veille au soir, et si le lendemain tout est fini à la même heure, l'unité de temps est observée. Les événements ne sont point aussi pressés qu'on l'a reproché à Corneille, et tout est assez vraisemblable.

SCÈNE III.

Toujours la scène vide, et nulle liaison : c'était encore un des défauts du siècle. Cette négligence rend la tragédie bien plus facile à faire, mais bien plus défectueuse.

Vers 10. J'eusse pu donner ordre à repousser leurs armes.

Le roi ne joue pas là un personnage bien respectable ; il avoue qu'il n'a donné ordre à rien.

1. Sur un vers de cette scène, voyez dans les Mélanges, année 1749, l'ouvrage intitulé Connaissance des beautés et des défauts de la poésie et de l'éloquence,

au mot ^lÉTAPHOlîE.

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