A< ; TI- : I. SCKNK I. 85
Hrifiliicroiit sa I(M1 dresse, où je ne prétends pas. D’ailleurs, quel appareil, (iiiel temps, pour ili\ meure 1 Des armes de mon roi Lille est einiroiiiiée : J’entends de tous cotés les clameurs des soldats, Et les sons de la guerre, et les cris du trépas. La terreur me consume ; et votre [)rinc(> ignore Si iXemours… si son frère, liélas ! respire encore ! Ce frère (juil aima… ce vertueux Nemours… Ou disait (jue la INiivjue avait tranclu ses jours ; Que la France en aurait une douleur mortelle ! Seigneui", au sang des rois il lut toujours (idc’Ie. S’il est M’ai ([ue sa mort… Excusez mes ennuis, Mon amour pour mes rois, et le trouble où je suis.
COL G y. Vous pouvez l’expliquer au prince qui vous aime. Et de tous vos secrets l’entretenir vous-même : Il va venir, madame, et peut-être vos vœux…
AD l’i LAIDE.
Ah ! Couc}, prévenez le malheur de tous deux. Si vous aimez ce prince, et si, dans mes alarmes. Avec quelque pitié vous regardez mes larmes. Sauvez-le, sauvez-moi, de ce triste embarras ; Daignez tourner ailleurs ses desseins et ses pas. Pleurante et désolée empêchez qu’il me voie.
COUCY.
Je plains cette douleur où votre àme est en proie ;
Et, loin de la gêner d’un regard curieux,
Je baisse devant elle un œil respectueux :
Mais quel ([ne soit l’ennui dont votre cœur soupii’e,
Je vous ai déjà dit ce que j’ai dû vous dire ;
Je ne puis rien de plus : le prince est soupçonneux ;
Je lui serais suspect en ex|)liquant vos vo’ux.
Je sais à (juel excès irait sa jalousie.
Quel poison mes discours répandraient sur sa vie :
Je vous perdrais peut-être ; et mon soin dangereux.
Madame, avec un mot, ferait trois malheureux.
Vous, à vos intérêts rendez-vous moins contraire,
Pesez sans passion l’honneur qu’il veut vous faire.
Moi, libre entre vous deux, souffrez que, dès ce jour,
Oubliant à jamais le langage d’amour.
Tout entier à la guerre, et maître de mon ftme.
J’abandonne à leur sort et vos vœux et sa ilamme.