Que sur mes goûts, mes mœurs, mon cœur et ma personne,
On glose librement, tout cela se pardonne ;
Mais dénigrer mon style, attaquer mon esprit !
Oh ! parbleu, c’en est trop ; j’en crève de dépit.
Attendez : Libermont, qui très-peu vous honore.
En ricanant beaucoup, nous ajoutait encore
Qu’en un certain enclos…
Il suffit, mon enfant ;
C’est assez m'éclairer ; je suis plus que content.
Mais à tous ces discours que répondait Hortense ?
Hortense ? elle lisait, en gardant le silence.
Elle hait ces propos,
Et monsieur Ariston ?
Il n’a pas seulement prononcé votre nom.
Mais peut-être il vous hait, et de plus vous méprise.
Me mépriser ! pourquoi ?
Ne faut-il pas qu’il dise
Beaucoup de mal de vous, puisqu’il en dit de moi ?
S’opposer à ma noce ? ah ! si je le revoi,
Je vous le traiterai de la bonne manière.
Modérez-vous.
Non, non ! je saurai la première
Ici le démasquer ; et je veux aujourd’hui
Lui prouver tous ses torts, et me venger de lui.
Scène II.
HORTENSE, LAURE, ZOÏLIN.
Mon Dieu ! que tout ceci me surprend et m’afflige !
Que l’on cherche Ariston ; courez partout, vous dis-je.