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•jlfi L’ENFANT PRODIGUE.

nONDOX.

C"esl lui.

FIERENFAT.

Qui donc ?

LISE.

Votre frère.

EUPHÉMON PÈRE.

Lui-même.

FIERENFAT.

Vous vous moquez ! ce fripon, mon frère ?

LISE.

Oui.

MADAME CROUPILLAC.

.l’en ai le cœur tout à fait réjoui.

ROND ON.

Quel changement ! quoi ? c’est tlonc là mon dnMe ?

FIERENFAT.

Oli ! oh ! je joue un fort singulier rôle : Tudieu, quel frère !

EUPHÉMON PÈRE.

Oui, je l’avais perdu ; Le repentir, le ciel me l’a rendu.

MADAME CROUPILLAC.

Bien à propos pour moi.

FIERENFAT.

La vilaine Ame ! 11 ne revient que pour m’ôter ma femme !

EUPHÉMON FILS, à Fiorenfat.

11 faut enfin que vous me connaissiez : C’est vous, monsieur, qui me la ravissiez. Dans d’autres temps j’avais eu sa tendresse. L’emportement d’une folle jeunesse M’ôta ce bien dont on doit être épris. Et dont j’avais trop mal connu le prix. J’ai retrouvé, dans ce jour salutaire, Ma probité, ma maîtresse, mon père. M’envierez-vous l’inopiné retour . Des droits du sang et des droits de l’amour ? Gardez mes biens, je vous les abandonne ; Vous les aimez… moi, j’aime sa personne ; Chacun de nous aura son vrai bonheur. Vous dans mes biens, moi, monsieur, dans son cœur.