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494 L’ENFANT PRODIGUE.

J A s M I N.

Il faut tâcher du moins Quo vous puissiez lui parler sans témoins. Hetirous-nous.

EUPHÉMON FILS.

Oh ! je te suis : j’ignore Ce ([ue j’ai lait, ce qu’il faut faire encore : Je n’oserai jamais m’y présenter.

SCENE II.

LISE, MARTHE ; JASMIN, dans renfoncement, ET EUPHÉMON FILS, plus reculé.

LISE,

J’ai l)eau me fuir, me cliercher, m’éviter. Rentrer, sortir, goûter la solitude, Et de mon cœur faire en secret l’étude ; Plus j’y regarde, hélas ! et plus je voi Que le bonheur n’était pas fait pour moi. Si quelque chose un moment me console, C’est Groupillac, c’est cette vieille folle, A mon hymen mettant empêchement. Mais ce qui vient redoubler mon tourment. C’est qu’en effet Fierenfat et mon père En sont plus vifs à presser ma misère : Ils ont gagné le bonhomme Euphémon.

MARTHE.

En vérité, ce vieillard est trop bon ; Ce Fierenfat est par trop tyrannique, Il le gouverne.

LISE.

Il aime un fils unique ; Je lui pardonne : accablé du premier, Au moins sur l’autre il cherche à s’appuyer.

MARTHE.

Mais, après tout, malgré ce qu’on publie. Il n’est pas sûr que l’autre soit sans vie.

LISE.

Ilélas ! il faut (([uel funeste tourment !)