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462 i ; i-.\l-ANT PRODIGUE.

V.n malheiiroux qu’il faut bioii que j’abliorro : Je ne veux point accroître mes dégoûts Du vain regret d’un plus aimable époux, Oue loin de moi cet Eupbémon, ce traître, Vivo content, soit heureux, s’il peut l’être ; Qu’il ne soit pas au moins déshérité : Je n’aurai i)as l’adVeuse dureté. Dans ce contrat où je me détermine. D’être sa sœur jiour bàler sa ruine. \oil ; i mon cœur ; c’est trop le pénétrer : Aller plus loin serait le déchirer.

SCENE II.

LISE, 31ARTIIE, un laquais.

LE LAQUAIS.

Là-bas, madame, il est une baronne De Croupillac…

LISE.

Sa visite m’étonne,

LE LAQUAIS,

Qui d’Angouléme arrive justement. Et veut ici vous faire compliment.

LISE.

Hélas ! sur quoi ?

MARTHE,

Sur votre hymen, sans doute.

LISE,

Ah ! c’est encor tout ce que je redoute. Suis-je en état d’entendre ces propos. Ces compliments, protocole des sots, Où l’on se gène, où le bon sens expire Dans le travail de parler sans rien dire ? Que ce fardeau me pèse et me déplaît !