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ACTE III, SCÈNE II. 345

CASSILS.

Non, lu n’en es pas né ; Ton cœur est trop romain.

n H L T L S.

Ma honte est véritable.

Vous, amis, qui voyez le destin (jui m’accal)le. Soyez |)ar mes serments les maîtres de mon sort. Kst-il quel(iu un de vous d’un es[)rit assez fort, Assez stoïque, assez au-dessus du vulgaire. Pour oser décider ce que Brutus doit faire ? Je m’en remets à vous. Quoi ! vous baissez les yeux ! Toi, Cassius, aussi, tu te tais avec eux ! Aucun ne me soutient au bord de cet abîme ! Aucun ne m’encourage, ou ne m’arrache au crime ! Tu IVémis, Cassius ! et, prompt à t’étonner…

CASSlUS.

Je frémis du conseil que je vais te donner.

BRLTLS.

Parle.

CASSIUS.

Si tu n’étais qu’un citoyen vulgaire, Je te dirais : Va, sers, sois tyran sous ton père ; Écrase cet État que tu dois soutenir ; Rome aura désormais deux traîtres à punir : Alais je parle à Brutus, à ce puissant génie, A ce héros armé contre la tyrannie. Dont le cœur inflexible, au bien déterminé, Épura tout le sang que César t’a donné. Écoute : tu connais avec quelle furie Jadis Catilina menaça sa patrie ?

BULTUS.

Oui.

CASSILS,

Si, le même jour que ce grand criminel Dut à la liberté porter le coup mortel ; Si, lorsque le sénat eut condamné ce traître, Catilina pour fils t’eût voulu reconnaître. Entre ce monstre et nous forcé de décider, Parle : qu’aurais-tu fait ?

BRUTUS.

Peux-tu le demander ? Penses-tu qu’un instant ma vertu démentie