ACTE TROISIEME.
SCENE I.
CASSIUS, CIMBER, DÉCIME, CINNA, CASCA,
LES CONJURIÎS.
CASSIUS,
Enfin donc l’iiourc approche où Rome va renaître. La maîtresse du monde est anjonrd’liui sans maître : L’honneur en est à vous, Cimber, Casca, Probus, Déchne. Encore une heure, et le tyran n’est phis. Ce que n’ont pu Caton, et Pompée, et l’Asie, Nous seuls l’exécutons, nous vengeons la patrie ; Et je veux qu’en ce jour on dise à l’univers : « Mortels, respectez Rome ; elle n’est plus aux fers. »
CIMBER.
Tu vois tous nos amis, ils sont prêts à te suivre, A frapper, à mourir, à vivre s’il faut vivre ; A servir le sénat dans l’un et l’autre sort. En donnant à César, ou recevant la mort.
DÉCIME.
Mais d’où vient que Rrutus ne paraît point encore.
Lui, ce fier ennemi du tyran qu’il abhorre ;
Lui qui prit nos serments, qui nous rassembla tous ;
Lui qui doit sur César porter les premiers coups ?
Le gendre de Caton tarde bien à paraître.
Serait-il arrêté ? César peut-il connaître…
Mais le voici. Grands dieux ! qu’il parait abattu !