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234 LE DUC DE FOIX.

  • Mon malbour est au coinhlo, ainsi que ma faiblesse.
  • Oui, e vous aime eucor ; le lemj)s, le péril presse :
  • Vous pouvez à Tinslant parer le coup mortel :
  • Voilà ma main, venez : sa grâce est à l’autel.

AMÉLIE.

  • Moi, seigneur ?

LE DUC.

C’est assez.

AMÉLIE.

Moi, que je le trahisse !

LE DUC.

  • Arrêtez… répondez.

AMELIE.

Je ne puis.

LE DUC.

Qu’il périsse !

VAMIR.

  • Ne vous laissez pas vaincre en ces affreux combats ;
  • Osez m’aimer assez pour vouloir mon trépas :
  • Abandonnez mon sort au coup qu’il me prépare.
  • Je mourrai triomphant des mains de ce barbare ;
  • Et si vous succombiez à son lâche courroux,
  • Je n’eu mourrais pas moins, mais je mourrais par vous.

LE DUC.

  • Qu’on l’entraîne à la tour ; allez, qu’on nVobéisse !

SCENE III.

LE DUC, AMÉLIE.

AMÉLIE.

  • Vous, cruel, vous feriez cet affreux sacrifice ?
  • De son vertueux sang vous pourriez vous couvrir ?
  • Quoi ! voulez-vous… ?

LE DUC.

Je veux vous haïr et mourir,

  • Vous rendre malheureuse encor plus que moi-même,
  • Répandre devant vous tout le sang (jui vous aime,
  • Et vous laisser des jours plus cruels mille fois
  • Que le jour où l’amour nous a perdus tous trois.
  • Laissez-moi : votre vue augmente mon supplice.