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SCÈNE IV.

VENDOME, ADÉLAÏDE, COUCV.

ADÉLAÏDE, ; i Coucy.

Ail ! je n’attends plus rien que de votre justice ; Coucy, contre un cruel osez nie secourir,

VENDÔME.

Garde-toi de l’entendre, ou tu vas me trahir.

ADÉLAÏDE.

J’atteste ici le ciel…

VENDÔME.

Qu’on l’ôte de ma vue. Ami, délivre-moi d’un objet qui me tue.

ADÉLAÏDE.

\ a, tyran, c’en est trop ; va, dans mon désespoir, .l’ai combattu l’horreur ([ue je sens à te voir ; ,f’ai cru, malgré ta rage à ce point emportée. Qu’une femme du moins en serait respectée. L’amour adoucit tout, hors ton barbare cœur : Tigre ! je t’abandonne à toute ta fureur. Dans ton féroce amour immole tes victimes ; Compte dès ce moment ma mort parmi tes crimes ; Mais compte encor la tienne : un vengeur va venir ; l*ar ton juste supplice il va tous nous unir. Tombe avec tes remparts ; tombe, et péris sans gloire ; Meurs, et que l’avenir prodigue à ta mémoire, A tes feux, à ton nom, justement abhorrés, La haine et le mépris que tu m’as inspirés M

SCÈNE y.

VENDOME, COUCV.

VENDÔME.

Oui, cruelle ennemie, et plus que moi farouche. Oui, j’accepte l’arrêt prononcé par ta bouche ;

i. « Nous retrouverons, dit M. Hippolyto Lucas {Histoire du théâtre français), quelques-uns dos traits les plus flers d’Adélaïde dans rAmcnaide do Tancrède. »