116 ADÉLAÏDE DU GUESCLIN.
Lo drsonlro est partout : \os soldats constornés Dcscrtoiit los (lra])eaii\ do leurs chofs étonnés ; Et, pour comble de maux, vers la ville alarmée, L’ennemi rassemblé lait marcher son armée.
VENDÔME.
Allez, cruelle, allez ; vous ne jouirez pas J)u fruit de votre haine et de vos attentats ; Rentrez. Aux factieux je vais montrer leur maître.
(, A l’officier. ") (ACoucy.)
Qu’on la garde. Courons. Vous, veillez sur ce traître.
SCENE V.
NEMOURS, COUCY.
COUCY.
Le seriez-vous, seigneur ? auricz-vous démenti Le sang de ces héros dont vous êtes sorti ? Auriez-vous violé, par pette lâche injure. Et les droits de la guerre, et ceux de la nature ? Un prince à cet excès pourrait-il s’oublier ?
NEMOURS.
Non ; mais suis-je réduit à me justifier ?
Coucy, ce peuple est juste, il t’apprend à connaître
(Jue mon frère est rebelle, et que Charle est son maître.
COUCY.
Écoutez : ce serait le comble de mes vœux. De pouvoir aujourd’hui vous réunir tous deux. Je vois avec regret la France désolée, A nos dissensions la nature immolée. Sur nos communs débris l’Anglais trop élevé. Menaçant cet État par nous-même énervé. Si vous avez un cœur digne de votre race, Faites au bien public servir votre disgrâce. Rapprochez les partis : unissez-vous à moi Pour calmer votre frère, et fléchir votre roi. Pour éteindre le feu de nos guerres civiles.
NEMOURS.
Ne vous en flattez pas ; vos soins sont inutiles.
Si la discorde seule avait armé mon bras,
Si la guerre et la haine avaient conduit mes pas,