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ACTE TROISIEME.

SCENE I.

NEMOURS, DANGESTE.

NEMOURS.

€ombat infortuné, destin qui me poursuis !

mort, mon seul recours, douce mort qui me fuis !

Ciel ! n’as-tu conservé la trame de ma vie

Que pour tant de malheurs et tant d’ignominie ?

Adélaïde, au moins, pourrai-je la revoir ?

DANGESTE.

\ ous la verrez, seigneur.

NEMOURS.

Ah ! mortel désespoir ! Elle ose me parler, et moi, je le souhaite !

DANGESTE.

Seigneur, on quel état votre douleur vous jette ! Vos jours sont en péril, et ce sang agité…

NEMOURS.

Aies déplorables jours sont trop en sûreté ; Ma blessure est légère, elle m’est insensible : Que celle de mon cœur est profonde et terrible !

DANGESTE.

Remerciez les cieux de ce qu ils ont permis Que vous ayez trouvé de si cliers ennemis. Il est dur de tomber dans des mains étrangères : Vous êtes prisonnier du plus tendre des frères.

NEMOURS.

Mon frère ! ah ! malheureux !

DANGESTE.

Il vous était Ii<’ Par les nœuds les plus saints d’une pure amitié.