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ACTI- : I. s CE. M- V. 91

\ou.s iléluuriicz les yeux ! vous tremblez ! cl je voi Que vous cachez des pleurs qui ne sont pas pour moi.

COLCV.

Le temps pi-csse.

VENDÔME.

Il est temps (|iie Vendôme périsse : 11 n’est poiiil de Français (pie l’amour a\ilisse : Amants aimés, heureux, ils cherchent les combats, Ils courent à la gloire ; et je vole au trépas’. Allons, brave Couc\, la mort la plus cruelle, La moil, <|ii(’ je désire, est moins barbare qu’elle.

ADÉLAÏDE.

\b ! seigneur, modérez cet injuste courroux ; Autant que je le dois je m’intéresse à vous. J’ai payé vos bienfaits, mes jours, ma délivrance, Par tous les sentiments qui sont en ma puissance ; Sensible à vos dangers, je plains votre valeur.

VENDÔME.

Ah ! que vous savez bien le chemin de mon cœur ? Que vous savez mêler la douceur à l’injure ! Lu seul mot m’accablait, un seul mot me rassure. Content, rempli de vous, j’abandonne ces lieux. Et crois voir ma victoire écrite dans vos yeux.

SCENE V. ADÉLAÏDE, TAiSE.

TAÏSE.

Vous voyez sans pitié sa tendresse alarmée.

ADÉLAÏDE.

Ksl-il bien vi’ai ? Nemours serait-il (buis l’armée ? discorde fatale ! amour plus dangereux ! Que vous coûterez cher à ce cœur malheureux !

1. Ces vers étiiiciit de circonstance, car la campagne de I73i allait s’ouvrir. FIN DL PREMIER ACTE,