LXXXVII. — Il dit : Les paroisses étaient abandonnées ; on courait aux friandises spirituelles des couvents. Entend-on ces expressions ?
On ne les entend que trop.
LXXXVIII. — Quand les cordeliers surent qu’ils avaient un pape de leur ordre, on les vit transportés et comme hors de sens courir par les rues. Voilà ses exagérations ordinaires !
J’ai vu la même chose arriver lors de l’exaltation de Clément XIV[1].
LXXXIX. — Il dit : En matière de princes et d’États, le voisin étant toujours ennemi, le plus puissant est le plus dangereux.
Il ne dit point que cela doit être, mais que cela est.
XC. — Ce perfide bâtard (César Borgia) ! Ne pouvait-il pas le blâmer sans dire deux injures pour une ?
Le P. Daniel respecte jusqu’aux bâtards des princes.
XCI. — Il censure les grivelées des commissaires aux armées.
Le P. Daniel justifie la conduite du moindre préposé.
XCII. — Des généraux imbéciles. Cela ne se trouve jamais.
Jamais est bien universel.
XCIII. — Il dit : Maximilien écrivait dans un livre rouge toutes les injures des Français, semblable à ceux qui arrêtent assez de parties, et qui n’ont pas de quoi les payer. N’est-ce pas là une belle comparaison ?
La réflexion était plaisante.
XCIV. — Il dit : Les excommunications font une grande impression, quand elles sont fortifiées par la terreur des armes. Comprend-on ce qu’il a voulu dire ?
On voit bien que c’est une plaisanterie.
XCV. — Le pape Jules avait gagné les Anglais avec des vins délicieux, des saucissons et des épiceries. Peut-on parler ainsi !
- ↑ Élu pape en 1769, mort en 1774.