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NOTES


CONCERNANT LE PAYS DE GEX[1]


(1775)




Description du pays.

Le pays de Gex ne tient à la France que par un de ses côtés, de cinq lieues de longueur, occupé par la chaîne du mont Jura, qui n’offre que deux débouchés, celui des Faucilles, et celui du Credo, où est le fort de l’Écluse.

Il confine, dans tout le reste de son pourtour, dans l’espace d’environ dix lieues de plaine, au pays étranger. Cette position met une différence essentielle entre ce pays et toutes les autres provinces du royaume. Messieurs les fermiers généraux, avec vingt hommes, garderont plus aisément les deux passages de montagnes qu’ils ne pourraient garder la plaine avec cinq cents employés.

Demandes faites par les habitants du pays.

La désunion du petit pays de Gex des cinq grosses fermes ;

D’être regardé comme province étrangère, par rapport au droit de gabelle et de traite, et délivré du séjour, des perquisitions des employés de la ferme, qui seraient renvoyés aux seuls passages des montagnes.

On demande encore qu’on rende le sel gris.

  1. Ces Notes, imprimées sur l’original de la main de Voltaire, doivent avoir été écrites peu de temps avant la rédaction du Mémoire sur le pays de Gex, 31 mars 1775. Dans tous les cas, elles ne sont pas postérieures à la fin de cette même année, puisque le pays de Gex fut détaché des fermes et gabelles par un édit du 12 décembre 1775. (Cl.) — C’est en 1827 que M. Clogenson a donné la première édition des Notes concernant le pays de Gex.