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Qu’il nous soit permis de travailler l’or à dix-huit carats, et l’argent à dix deniers de fin ;

Que nos ouvrages aient un cours libre dans le royaume, et un passage libre aux pays étrangers ;

Que nous ayons à Ferney et à Versoi un poinçon affecté à nos fabriques ; que ce poinçon soit fabriqué par deux de nos fabricants assermentés et par un tiers, nommés tous trois par monsieur l’intendant de la province ou par son subdélégué, pour empêcher toute fraude ;

Que la ferme du marc d’or lève dix sous par chaque montre fabriquée au pays de Gex ;

Que Votre Majesté daigne nous continuer l’exemption des impôts et du logement des soldats, dont nous avons joui sous le règne du roi votre prédécesseur.

L’original entre les mains de monsieur le contrôleur général, signé de cent principaux artistes, du 20 juillet 1774.

François de Voltaire, gentilhomme ordinaire de la chambre du roi, possesseur du petit hameau de Ferney devenu une communauté d’artistes très-utiles, présente très-humblement cette requête à M. Boutin, intendant des finances, et le supplie d’en conférer avec monsieur le contrôleur général[1], lorsque les affaires plus importantes lui en laisseront le loisir.


FIN DE LA REQUÊTE AU ROI.

  1. C’était encore l’abbé Terray, qui ne donna sa démission que le 24 auguste suivant.