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PORTRAIT

Voltaire avait conservées, à l’exception d’une seule, qu’il était indispensable d’admettre.

Malgré la date de 1768 que porte le volume publié par Voltaire, il n’est que de 1769. C’est en avril de cette dernière année qu’en parle Grimm dans sa Correspondance. Les Mémoires secrets ne le mentionnent que sous la date du 16 mai 1769.

B.


AVIS AU LECTEUR[1].

Nous commencerons cette nouvelle édition par le Portrait de Julien, peint d’une main qui n’a jamais déguisé la vérité[2]. Nous parlerons ensuite de son ouvrage, auquel Cyrille, évêque d’Alexandrie, crut avoir répondu. Ensuite nous donnerons le texte de l’empereur Julien, avec des remarques nouvelles qui confondront les fourbes, qui feront frémir les fanatiques, et que nous soumettons aux sages.


PORTRAIT
DE L’EMPEREUR JULIEN
tiré de l’auteur du militaire philosophe[3].

On rend quelquefois justice bien tard. Deux ou trois auteurs, ou mercenaires, ou fanatiques, parlent du barbare et de l’efféminé Constantin comme d’un dieu, et traitent de scélérat le juste, le sage, le grand Julien. Tous les autres, copistes des premiers,

  1. Cet avis est de Voltaire.
  2. Voltaire a fait souvent l’apologie de Julien. Voyez tome XVII, page 316 ; XIX, 541 ; XXVI, 90 et 282 et suiv.
  3. Le commencement de cet article avait paru dans l’édition du Dictionnaire philosophique de 1767 (fin de 1766 ; voyez la lettre du roi de Prusse, du 3 novembre 1766) : il était alors intitulé Julien le philosophe, empereur romain. En le reproduisant, en 1769, sous le titre de Portrait, etc., à la tête du Discours, Voltaire y ajouta ce que j’indiquerai. L’auteur du Militaire philosophe (ouvrage dont on a parlé tome XXVII, page 117) est tout à fait étranger au Portrait de l’empereur Julien. (B.)
    — L’auteur du Militaire philosophe, à qui Voltaire attribue le Portrait de Julien qui précède le Discours, est Naigeon.