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LA DÉFENSE DE MON MAÎTRE.


sachant pas de qui ils étaient, il a écrit à M. Marmontel qu’ils ne pouvaient être que d’un maraud[1].

Si l’on a imprimé à Paris la lettre de mon maître, si l’on y a mis le nom de Cogé, on a eu tort ; mais le sieur Cogé a eu cent fois plus de tort d’oser insulter M. Marmontel, dont il n’est pas digne de lire les ouvrages. Un régent de collége qui fait des libelles mérite d’être renfermé dans une maison qui ne s’appelle pas un collége.

[2]Un régent de collége qui, dans ce libelle, compromet M. le président Hénault et M. Capperonnier, qui reçoit un démenti public de ces deux messieurs, qui ose profaner le nom du roi et le faire parler, qui pousse ainsi l’impudence et l’imposture à son comble, mérite d’être mené, non pas dans une maison publique, mais dans la place publique.

C’est à ces indignes excès que l’esprit de parti, le pédantisme et la jalousie, conduisent. Si tous ces faiseurs de libelles savaient combien ils sont méprisables et méprisés, ils se garderaient bien d’exercer un métier aussi infâme.

Voilà tout ce que mon maître m’ordonne de répondre.

Signé : Valentin.
FIN DE LA DÉFENSE DE MON MAÎTRE.
  1. Voyez la lettre du 7 auguste 1767, de Voltaire à Marmontel.
  2. Les trois paragraphes qui suivent ont été publiés pour la première fois dans l’édition de la Correspondance de Grimm publiée, chez Garnier frères, par M. Maurice Tourneux, tome VIII, page 29.