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EXTRAIT

DES

SENTIMENTS DE JEAN MESLIER

ADRESSÉS À SES PAROISSIENS,
SUR UNE PARTIE DES ABUS ET DES ERREURS EN GÉNÉRAL
ET EN PARTICULIER.
(1762)




AVERTISSEMENT DE BEUCHOT.

Ce fut Thieriot qui, le premier, parla de Meslier à Voltaire (voyez la lettre du 30 novembre 1733). Il y avait déjà deux ans que ce curé était mort, et ce ne fut que près de trente ans après que parut l’Extrait du testament. Voltaire en envoya un exemplaire à Damilaville, le 4 février 1762. Cette première édition a soixante-trois pages in-8o. On avait, dans cette édition, oublié l’Avant-propos ; cette omission fut réparée dans la réimpression en soixante-quatre pages, dont Voltaire envoya un exemplaire à d’Argental le 31 mai. À la fin de ces deux éditions on lit : « Ce 15 mars 1742. » Cette date indique, non l’année de l’impression, mais tout au plus celle de la confection, si d’ailleurs, ce qui est plus probable, ce n’est pas une date supposée. Naigeon ayant, dans l’Encyclopédie méthodique (Philosophie, tome III, article Meslier), fait imprimer l’Extrait sous le nom de Voltaire, je l’admis, en 1817, dans une édition in-12 dont je n’ai fait qu’une partie. Il ne peut y avoir aucun doute sur l’auteur de l’Extrait, d’après ce que Voltaire écrivait à Damilaville le 8 février 1762 : « On ne sait qui a fait l’Extrait ; mais il est tiré tout entier, mot pour mot, de l’original » ; et à d’Alembert, le 23 du même mois : « Il part un exemplaire pour vous : le bon grain était étouffé dans l’ivraie de son in-12 ; un bon Suisse l’a extrait très-fidèlement. » La cour de Rome a, le 8 février 1763, mis à l’index l’Extrait du testament.

(B.)