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i26 VARIANTES D’ÉRIPIIYLE.

(’oniiais ce fer sacre : l’oses-ta voir ciicoro ’ ?

H i : n MOGIDK.

Oui, c’est le fer d’un roi qu’un sujet déshonore.

ALCMÉON.

Te souvient-il du sang dont Va souillé ta main ?

H EUMOGIDE.

Peux-tu Ijien demander…

ALCMKOiV.

Malheureux assassin, Quel esclave a percé ces mains de sang fumantes ? Quel enfant innocent… Eh quoi ! tu t’épouvantes ! Tu t’en vantais tantôt, tu te tais ; tu frémis ! Meurtrier de ton roi, sais-tu quel est son fils ?

HEUirOGIDE.

Ciel ! tous les morts ici renaissent pour ma perte. Son fils !

ALCMÉON.

De tes forfaits l’horreur est découverte ; Revois Amphiaraûs, vois son sang, a ois ton roi.

HEUMOGIDE.

Je ne vois rien ici que ton manque de foi. Tremble, qui que tu sois ; et devant que je meure, Puisque tu m’as trahi…

ALCVÉON.

Non, Ijarbare, demeure. Connais-moi tout entier : sache au moins que mon bras Ne sait point se venger par des assassinats. Je dois de tes forfaits te punir avec gloire ; J’attends ton châtiment des mains de la victoire Et ce sang de tes rois, qui te parle aujourd’hui. Ne veut qu’une vengeance aussi noble que lui. Sans suite, ainsi que moi, viens, si tu l’oses, traître. Chercher encor ma vie, et combattre ton maître. Suis mes pas.

H E R M O G I D E.

Où vas-tu ?

AI,CMÉO\.

Sur ce tombeau sacre, Sur la cendre d’un roi par tes mains massacre. Combattons devant lui, que son ombre y décide Du sort de son vengeur et de son homicide. L’oses-tu ?

IlERMOGI 1)K.

Si je l’ose ! en peu\-tu bien douter ?

1. Une autre version porte :

Vois-tu ce fer sacré ■ ?

H B RMOGID E.

Que vois-jc ? le fiT mCnic Qu’.\mphiaraus rorut avec son diadôiue !

ALCMKON.

Te souvient-il du sang dont l’a souillé ta main ?

HERMOGIDE.

Qu’oses-tu demander ?