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Un prodige apparent, un pontifo on fureur,

Un oracle, une tombe, une voix fanatique.

Sont plus forts que mon liras et que ma pnlitiquc.

Il fallut obéir aux supci-stitions,

Qui sont, bien plus que nous, les t-ois des nations ;

Kt, loin de les braver, moi-mûme avec adresse

De ce peuple aveuglé caresser la faiblesse.

Page 479, vers 13 :

L’un d’eux, je l’avouerai, me trouble et m’importune ; Son destin, qui s’élève, étonne ma fortune. Je le crains malgré moi.

EUPHORBE.

Quoi ! ce jeune Alcméon, Ce soldat qui vous doit sa fortune et son nom ?

H E a M G I D E.

Oui, ce fils de Théandre, et qui fut mon ouvrage, ’Qui sous moi de la guerre a fait l’apprentissage, Maître de trop de cœurs à mon cliar arrachés, Au bonheur qui le suit les a tous attachés. Par ses heureux exploits ma grandeur est ternie.

Page 480, vers 7. — Au lieu de ce vers et des sui\ aiits, une copie porte :

Crois-tu que d’Alcméon l’orgueil présomptueux Jusqu’à ce rang auguste osât porter ses vœux ? Penses-tu qu’il aspire à l’iiymen de la reine ?

E l P H R B E.

Il n’aura pas, sans doute, une audace si vaine. Mais, seigneur, cependant, savez-vous qu’aujourd’hui Éi’iphyle en secret a vu Théandre ici ? Qu’elle les a quittés les yeux baignes de larmes ?

HERMOGIDE.

Tout m’est suspect de lui : tout me remplit d’alarmes, Ce seul moment encore il faut la ménager ; Dans un moment je règne, et je vais me venger. Tout va sentir ici mon pouvoir et ma haine : Je saurai… mais on entre, et j’aperçois la reine.

Ibld.^ dernier vers :

Par l’esclave Corèbe en secret clevé.

Fut porté, fut nourri, dans l’enceinte sacrée

Dont le ciel à mon sexe a défendu l’entrée ;

Dans ces terribles lieux, qu’ont souvent habité

Ces dieux vengeurs, ces dieux dont je tiens la clarté.

C’est là qu’avec Corèbe, enfermé dès l’enfance,

Mon fils de son destin n’eut jamais connaissance.

Mon amour maternel…

Page 48 ! . vers 3 1 :

Et le prince et Corèbe ont ici leur tombeau. J’étouffai malgré moi ce monstre en son berceau :