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500 ÉRIPHYLE.

ÉRIPHYLE,

Quoi ! seul et sans secours il combat Ilermogide ?

ÏHÉANDRE.

Oui, madame.

ÉIUPHYLE,

Mon fils se livre à ce perfide ! Mon fils, cher Alcméon ! mon cœur tremble pour toi : Le cruel te trahit s’il t’a donné sa foi. Ta jeunesse est crédule ; elle est trop magnanime ; Hermogide est savant dans l’art afl’reux du crime. Dans ses pièges sans doute il va f envelopper. Sa seule politique est de savoir tromper. Crains sa barbare main par le meurtre éprouvée, Sa main de tout ton sang dès longtemps abreuvée. Allons, je préviendrai ce lâche assassinat ; Courons au lieu sanglant choisi pour le combat. Je montrerai mon fils.

THÉANDRE.

Reine trop malheureuse ! Osez-vous approcher de cette tombe affreuse ? Les morts et les vivants y sont vos ennemis.

ÉRIPHYLE.

Que vois-je ? quel tumulte ! on a trahi mon fils ! SCÈNE III.

ÉRIPHYLE, ALCMÉON, HERMOGIDE, THÉANDRE,

SOLDATS qui entrent sur la scène avec Hermogide. ÉRIPHYLE, aux soldats d’Hermogide.

Cruels, tournez sur moi votre inhumaine rage.

ALCMÉON.

J’espère en la vertu, j’espère en mon courage.

HERMOGIDE, aux sii ns.

Amis, suivez-moi tous, frappez, imitez-moi.

ALCMÉON, aux siens.

\(’r ! lieux citoyens, secondez votre roi.

(Alcméon, Ilermogide, entrent avec leur escorte dans le tcmi>le où est le tombeau d’Amphiaraiis. )

ÉRIPHYLE, aux soldats qu’elle suit.

peuples, écoutez votre reine et sa mère !

(Elle entre après eux dans lo temple.)