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ACTE IV. SCKM’ ! [I. 4S9

Aime à ju2 : oi’ par lui du reste des mortels.

(Jiii croit toiijoiiis le crime, en paraît trop capable.

A mes yoiix comme aux tiens Hormo^ide est coni)al)le :

Lui seul a |)ii coiiiiiietlre un miMirtre si fatal ; Lui seul est parricide.

TIIÉ.WDIIE.

Il est votre rival : \()us écoutez sur lui vos soupçons légitimes ; Vous trouvez du i)laisir à détester ses crimes. Mais un objet trop cher…

ALCMÉON.

Ah : ne l’offense plus ; Et garde le silence, ou vante ses vertus.

SCENE II.

ÉRIl’HVLE. ALC.MliOX. TtiÉANDRE. ZÉLOMDE.

SUITE DE LA REINE.

ÉRIPHVLE.

Hoi (TArgos, paraissez, et portez la couronne ;

Nos mains l’ont défendue, et mon cœur vous la donne.

Je ne balance plus : je mets sous votre loi

L’empire d’Inachus, et -vos rivaux, et moi.

J’ai fléchi de nos dieux les redoutables haines ;

Leurs vertus sont en vous, leur sang coule en mes veines :

Et jamais sur la terre on n’a formé de nœuds

Plus chers aux immortels, et plus dignes des cieux.

ALCMÉON,

Ils lisent dans mon cœur : ils savent que l’empire Est le moindre des biens où mon courage aspire. Puissent tomber sur moi leurs plus funestes traits. Si ce cœur infidèle oubliait vos bienfaits ! Ce peuple qui m’entend, et qui m’appelle au temple, Me verra commander, pour lui donner l’exemple ; Et, déjà par mes mains instruit à vous servir, ^’apprendra de son roi qu’à vous mieux obéir.

ÉRIPHYLE.

Enfin la douce paix vient rassurer mon àme : Dieux ! vous favorisez une si pure flamme !